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29 mars 2011

Damian Alcazar à Toulouse malgré l'annulation de l'Année du Mexique

Source: Libétoulouse

Laura Morsch CINÉMA. Avec plus de soixante films et séries télévisées à son actif, Damian Alcazar, 57 ans, est une star du cinéma mexicain.

En France, il est seulement connu du grand public pour son rôle dans Les Chroniques de Narnia, long métrage d'heroic-fantaisy qui aura rencontré un énorme succès international.

Un statut qui lui permet de se balader incognito dans les rues de Toulouse en marge de la projection de ses films programmés dans le cadre des 23 èmes Rencontres Cinéma d’Amérique latine.

Pour LibéToulouse, il peut tranquillement causer, aussi, des avatars de l'Année du Mexique, de son enfance ouvrière ou du narco-trafic et des soucis de respectabilité nationale du président de son pays. Entretien:

La star mexicaine Damian Alcazar. Photo: Laura Morsch

LibéToulouse : Que pensez-vous de l’annulation de l’année du Mexique ?

Damian Alcazar : C’est de la politique poubelle. Ce sont des raisons électoralistes qui ont poussé le président mexicain Felipe Calderon a se jeter sur l’affaire Florence Cassez (cette jeune française condamné à soixante années d’emprisonnement au Mexique pour enlèvement, ndlr). Felipe Calderon s’est fait élire sur les thèmes de l’insécurité et de la lutte contre la délinquance organisée. Pour ma part, le retrait du gouvernement mexicain de l'Année du Mexique ne m’a pas empêché de répondre à l’invitation des organisateurs du festival Rencontres Cinémas d’Amérique Latine. Je suis un citoyen mexicain qui travaille pour la culture mexicaine, pas pour la culture officielle.  

Quel est l’état des lieux de la production cinématographique mexicaine ?

Damian Alcazar : La production est importante mais le public ne suit pas. Il y a aussi beaucoup de piratage. Acheter et voir des films piratés est quelque chose de normal pour beaucoup de gens dans mon pays. Concernant le contenu, la plupart des jeunes réalisateurs s’intéressent à la réalité sociale du Mexique, mais leurs films ne passent pas à la télévision. Ils sont très peu diffusés. Les aides gouvernementales vont uniquement à une poignée de metteurs en scène politiquement corrects qui ne parlent que des traditions vues sous un angle folklorique.

Comment choisissez- vous vos rôles ?

Damian Alcazar : La plupart des films dans lesquels je joue sont politiquement engagés. Je viens d’un milieu ouvrier. Après avoir arrêté mes études au lycée, j’ai travaillé comme ouvrier agricole pour cinq dollars par jours. J’ai commencé à faire du théâtre à cette époque. Je suis d’une génération qui a grandi dans l’utopie socialiste. J’ai failli m’engager dans la révolution sandiniste. Je n’ai cependant pas eu le courage d’y aller. Tout cela conditionne le choix de mes rôles et des réalisateurs avec lesquels j’ai envie de travailler. J’ai accepté une seule fois de jouer dans un blockbuster, "Les chroniques de Narnia", car le tournage avait lieu à Prague. Vous ne me verrez jamais dans un film de Stallone ou dans des grosses productions de ce genre. Par contre, j’aimerais beaucoup tourner avec les frères Coen ou Jim Jarmusch.

Parlez-nous d’Infierno, votre dernier film présenté pour la première fois à Toulouse dans la sélection des Rencontres...

Damian Alcazar : C’est le troisième volet d’une trilogie réalisée par Le cinéaste Luis Estrada. C’est un film noir traité avec humour. Sur le mode satirique, le réalisateur dresse le portrait d'une société mexicaine gangrenée par le narco trafic (prés de 30 000 morts depuis 2006, ndlr). Le film a réuni en deux semaines plus de deux millions de spectateurs au Mexique. Cette satire violente d’une société corrompue commence à déranger en haut lieu, au point que, réagissant à la sortie du film, le président Felipe Calderon a appelé au respect de "l’esprit national".

Propos recueillis par Jean-Manuel ESCARNOT

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