Alan, jeune Mexicain, meilleur apprenti de France - Saint-Joachim

  vendredi 27 août 2010

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Entretien

Avec Alan Chacon, jeune mexicain de 19 ans, qui a obtenu la médaille d'or au concours national du meilleur apprenti de France.

Quel a été votre parcours scolaire et professionnel jusqu'à maintenant ?

Je suis arrivé en France à l'âge de 13 ans, sans parler un mot de français, un vendredi. Le lundi suivant, j'intégrais le collège René Char à Saint-Joachim en classe de 6 e . J'ai obtenu le brevet des collèges sans avoir redoublé une classe. Je suis entré en apprentissage à l'AFPI de Saint-Nazaire et à Airbus. Je travaille dans le domaine de la chaudronnerie industrielle et des structures métalliques. « Alan a toujours eu des qualités manuelles et, tout petit déjà, il aimait jouer avec le métal, le chauffer, le transformer. On a perdu plusieurs couverts de notre ménagère qui, on l'a su plus tard, ont servi à ses expériences pratiques », confie Izamna, sa maman.

Comment êtes-vous arrivéau concours du meilleur apprenti de France ?

Notre classe a participé à ce concours, organisé par les meilleurs ouvriers de France, qui consiste à réaliser une pièce imposée en un temps bien défini. Il s'agissait de créer un conduit d'aération appelé cyclone. Samuel Rouaud, de l'AFPI et Franck Hatton, d'Aérolia, mes deux tuteurs, m'ont prodigué de précieux conseils. Au départemental, c'est surtout l'aspect technique de la pièce qui est jugé tandis qu'au régional et au national, les soudures, la finition, l'esthétique de la pièce en général, revêtent une plus grande importance. J'ai eu la médaille d'or aux trois concours et la note de 19 sur 20 au national. La remise de la médaille pour le régional se fera à Nantes et, pour le national, au Sénat à Paris.

Votre avenir, vous le voyez comment ?

Je veux continuer mes études tout en travaillant en usine. J'aimerais aller jusqu'au Bac Pro et faire un BTS ensuite. Je trouverai peut-être un emploi dans ma branche à Airbus, c'est mon souhait le plus cher.

Avez-vous une autre passion ?

Sapeur-pompier. J'ai suivi l'école des Jeunes sapeurs-pompiers (JSP) durant 3 ans à Pontchâteau. Je suis pompier volontaire à la caserne Mickaël Bloino, à Saint-Joachim depuis un an. Je compte bien suivre des stages pour étoffer ma formation. Avec tout cela, je n'ai pas beaucoup de temps libre mais j'assouvis mes passions et je suis heureux ainsi.

« C'est courageux de sa part », conclut, admirative, Izamna.